Selon Tortora et Derrickson (manuel d’anatomie et de physiologie humaine)
« L’information contenue dans la mémoire à court terme peut passer dans la mémoire à long terme et y rester pendant plusieurs jours ou plusieurs années. Ainsi, les numéros de téléphone que nous composons entrent dans notre mémoire à long terme. Dans la mémoire à long terme, l’information stockée peut être subdivisée en mémoire déclarative (ou explicite) et en mémoire non déclarative (ou implicite).
La mémoire déclarative est celle qui peut être exprimée par le langage (par ex un numéro de téléphone ou la narration d’une histoire) ; elle semble être stockée dans des zones assez étendues du cortex cérébral.
La mémoire non déclarative est une forme inconsciente de mémoire à long terme qui comprend, entre autres, la mémoire procédurale et la mémoire émotionnelle.
La mémoire procédurale, qui concerne les aptitudes motrices (par exemple, savoir effectuer une technique), loge dans des noyaux gris centraux, le cervelet ainsi que dans le cortex cérébral.
La mémoire émotionnelle (et c’est bien celle-ci qui nous intéresse dans la misophonie, ndlr), qui comprend les conditionnements émotionnels (par exemple la vue d’une araignée qui déclenche la peur), se situe dans les différentes structures du système limbique. En général, nous pouvons récupérer l’information emmagasinée dans cette dernière chaque fois que nous en avons besoin. Le renforcement qui résulte de la récupération répétée d’un élément d’information est appelé consolidation mnésique. »